lundi 5 janvier 2015

    2) Le Basiliscus plumifrons


Le Basiliscus plumifrons est un lézard que l’on peut rencontrer globalement en Amérique centrale et en Amérique du Sud  par exemple au Nicaragua, au Panama, au Honduras ou encore au Costa Rica. Il appartient à la famille des Corytophanidae, il est omnivore et de couleur vert émeraude.



  1. Présentation :


Cet animal vit ans les arbres aux abords des fleuves et des rivières et se laisse tomber dans l’eau lorsqu’il sent le danger se rapprocher. Une fois sur l’eau, ce lézard a la faculté de courir pour fuir ses prédateurs. Pour cela il se met en position bipède, c’est à dire qu’il se place uniquement sur ces pattes arrières munies de palmes pour se maintenir à la surface et ensuite avancer. Il se sert également de sa queue, qui représente ⅔ de son corps, pour frapper l’eau, ce qui crée une petite vague qui l’aide à se maintenir.

Durant sa croissance, sa masse varie considérablement : 2 grammes pour un nouveau-né et 200 grammes pour un adulte. C’est donc grâce à la complémentarité de la faible masse du lézard et du mouvement complexe de ses pattes arrières qu’il parvient à courir. C’est la seule créature connue aujourd’hui qui est capable d’effectuer ce phénomène.


  1. Un potentiel surhumain :


Décomposons maintenant une foulée du lézard lorsqu’il est en course :

La première étape ressemble beaucoup au “plat” d’un plongeur. En frappant l’eau, la patte lui cède une partie de sa quantité de mouvement et accélère un petit volume d’eau. En réaction, l’eau exerce une force sur le pied et le ralentit. C’est une force d’impact et elle est exprimée en newton. On obtient sa valeur en divisant la quantité de mouvement (produit de la masse par le vitesse) par la durée de l’impact sachant que la cadence de déplacement est d’une foulée toutes les 70 millisecondes. Par exemple, un lézard de taille moyenne (environ 90 grammes) frappe l’eau à deux mètres par secondes. En supposant que le volume d’eau affecté soit de 11 centimètres cubes, soit 11 grammes, la quantité de mouvement correspondante vaut 22 gramme-mètres par seconde. On divise ensuite cette valeur par la durée de l’impact, donc 70,  et on obtient 0.3 newton. Sachant que 1 newton soutient 100 grammes, alors la force soutient seulement 30 grammes soit ⅓ du poids de l’animal.

    La deuxième étape est surprenante car le pied du basiliscus s’enfonce si rapidement que l’eau ne le recouvre pas instantanément. Un trou d’air de plusieurs centimètres se crée dans l’eau.

    La troisième étape est tout simplement le retrait rapide de la patte, avant que la cavité se referme, pour plonger plus loin son autre patte. Tout cela jusqu’à l’épuisement du lézard car le fait de retirer ses pattes palmées lui demande beaucoup d’énergie.

Pour conclure sur ces deux animaux, nous pouvons dire qu’ils ont la capacité de marcher sur l’eau grâce à grâce à plusieurs facteurs anatomiques uniques comme les poils hydrophobes du gerris et des phénomènes physiques comme le mouvement complexe que réalise le Basiliscus plumifrons.

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